Le bruit généré par les chantiers n’est pas anodin. Au-delà de la gêne, il constitue un véritable problème de santé publique. C’est pourquoi des mesures de prévention sont fortement recommandées afin de réduire leur impact sur la qualité de vie.

Les conséquences du bruit sur la santé 

Le bruit constitue un risque majeur pour la santé des travailleurs sur les chantiers.  Confrontés de manière répétée à des niveaux sonores élevés, ces derniers sont particulièrement exposés à des troubles auditifs tels que les acouphènes, l’hyperacousie ou encore la surdité. Pourtant, la prise en charge médicale reste souvent tardive : en moyenne, sept années s’écoulent entre l’apparition des premiers symptômes et la première consultation.

Mais les effets du bruit ne se limitent pas à l’audition : son impact sur la santé globale est tout aussi préoccupant. Il augmente le risque d’infarctus, d’hypertension, de troubles cognitifs et de troubles du sommeil. Des effets insidieux qui, avec le temps, compromettent la santé des travailleurs et augmentent le risque d’accidents professionnels.

Quelles sont les mesures de prévention ?

Supprimer ou réduire le bruit ainsi que limiter l’exposition des travailleurs contribue à prévenir les risques.

Il existe des protecteurs individuels contre le bruit (PICB) tels que des bouchons d'oreilles ou des casques antibruit, des plots anti vibratiles ou encore des barrières acoustiques. Les outils électriques, moins bruyants que ceux à moteur thermique, sont également à privilégier.

Par ailleurs, il est essentiel d’évaluer et de contrôler les niveaux sonores sur les chantiers afin d'identifier les zones à risque et de mettre en place des mesures correctives appropriées.

La formation et la sensibilisation des travailleurs aux risques liés au bruit et à la bonne utilisation des équipements sont indispensables pour garantir leur sécurité.

Enfin, un suivi médical régulier permet de détecter d'éventuelles atteintes auditives précoces et d’adapter les mesures de protection en conséquence.