Comment prévenir les désordres sur les voiries ?

published on July 15, 2024

Quelles sont les dégradations de route les plus couramment observées ?

Elles se classent en 2 familles :

- les dégradations structurelles qui apparaissent au sein de la structure de la chaussée ou de son support, mettant directement en danger le patrimoine routier ;

- les dégradations superficielles ayant leur origine dans la couche de surface de la chaussée, affectant principalement ses qualités superficielles telles que la sécurité et le confort.

Quelles sont les causes des désordres ?

L’ensemble du trafic contribue à l’usure de surface de la chaussée. Les passages répétés des véhicules, en particulier les poids lourds, polissent les granulats en surface ce qui diminue l’adhérence de la chaussée et arrachent des micro particules de la chaussée.

L’impact mécanique du passage des poids lourds est significatif par rapport aux véhicules légers (13 tonnes maximum par essieu pour les poids lourds, une remorque de poids lourds pouvant comporter 3 essieux et le tracteur autant, contre 2 essieux de 1 tonne environ chacun pour un véhicule léger).

De plus, par temps de pluie, l’eau peut pénétrer dans les reliefs de la surface bitumé et agir sous la pression des pneus (l’eau étant incompressible) comme un coin pour déchausser les agrégats.

Les rayonnements ultraviolets (UV) contribuent à modifier les caractéristiques des enrobés bitumineux. Le mastic bitumineux devient plus dur sous l’effet des UV, ce qui le rend plus susceptible de se fissurer.

Les variations thermiques saisonnières provoquent alternativement dilatation et retrait. Les variations diurnes et nocturnes ont le même effet. À long terme, cela contribue aux déformations des chaussées.

Lorsque la nature des matériaux constitutifs du corps de chaussée est inadaptée et ou lorsque ces matériaux sont mis en œuvre en épaisseurs insuffisantes, l’ensemble des agressions que subit une route entraîne des dégradations dans des délais beaucoup plus courts.

Quels sont les facteurs agressifs pour le revêtement routier et les types de dégradations ?

Plusieurs raisons expliquent la dégradation du revêtement : la circulation des véhicules, le rayonnement ultraviolet (UV), les variations thermiques, l'impact mécanique du trafic ou encore l'inadaptation des matériaux utilisés pour le corps de chaussée en raison de leur nature ou leur épaisseur.

Les dégradations sont les signes visibles du vieillissement de la chaussée. Comment se manifestent-elles ?

Les déformations :

- ornières : déformations permanente sous le passage des roues ;
- affaissements : en rive ou flashes hors rive ;
- gonfles : boursouflures ponctuelles du revêtement ;
- bourrelets : renflement perpendiculaire à l’axe de la chaussée ;
- décalages de joint : dénivellation des lèvres d’une fissure ;
- flambement : mise en compression d’un joint ;
- tôles ondulées.

Les fissures : transversales, longitudinales, les faïençages et cassures d’angles.

Les arrachements : nids de poules et écaillages.

L'évolution des matériaux : ressuage et remonté de fines.

Bonnes pratiques et conseils de prévention

Que l’on construise ou réhabilite une chaussée, il est impératif de réaliser un état des lieux.

> Définir la technique et les matériaux adaptés

Redonner à la chaussée ses qualités d’origine :

- si le support est sain et que les dégradations sont superficielles sans affecter la structure, les travaux viseront à restaurer un état de surface satisfaisant afin de faciliter l’adhérence des véhicules et de rétablir l’étanchéité de la surface ;
- si le support n’est pas sain, il doit être conforté avant le rétablissement de l’état de surface.

> Soigner le support

Pour qu’une structure de chaussée fonctionne correctement, les couches doivent être collées entre elles. La première doit être posée sur un support sain, nivelé et propre.

> Respecter les conditions de mise en œuvre

Le respect des conditions de mise en œuvre des matériaux est essentiel pour garantir la durabilité des ouvrages. Par exemple, il est crucial de maintenir des températures minimales adéquates des enrobés afin d'assurer un compactage efficace, ainsi que de prendre en compte les conditions météorologiques telles que la pluie et le vent.

Ce qu’il faut retenir

- Réaliser un état des lieux de l’existant ;
- Définir la technique et les matériaux adaptés ;
- Soigner le support ;
- Respecter les conditions de mise en œuvre ;
- Effectuer de l’entretien préventif.